Des actions et des outils pour combattre les violences faites aux élus


21 mai 2025

Des actions et des outils pour combattre les violences faites aux élus

Des actions et des outils pour combattre les violences faites aux élus

« L'insécurité qui touche les élus n'est pas qu'un sentiment mais une réalité bien tangible. Entre 30 et 40 faits par semaine sont remontés aux services du ministère. Depuis deux ans, nous avons renforcé le lien de proximité entre l'élu et les services de l'État. »

François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur

« La protection des élus est une priorité nationale, un enjeu et une urgence démocratique. Agresser un élu, c'est agresser la République. »

Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la ruralité

Sur tout le territoire, plus de 500 000 élus travaillent à améliorer le quotidien de leurs administrés. Dans le même temps, ils sont nombreux à faire face à des menaces et à subir des violences physiques ou verbales provenant d’une certaine partie de la population.

En 2024, 2 501 faits de violence ou incivilité visant les élus ont été recensés, selon le rapport d'activité 2023-2025 du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE), présenté mardi 20 mai 2025 par François-Noel Buffet, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur. Ce qui représente en moyenne entre 30 et 40 atteintes par semaine.

Les élus sont principalement victimes de menaces, outrages ou propos injurieux (68 % des cas). Des violences verbales et des publications mal intentionnées qui s’exercent de plus en plus en ligne : 24 % des attaques sont commises par internet, traduisant une montée des cyber-incivilités envers les élus.

Le bilan 2024 recense aussi 250 agressions physiques contre les élus, en hausse de 6 % par rapport à 2023. 

Les actes de dégradations ou destructions de biens représentent, quant à eux, 8 % des cas. Le bilan relève 101 dégradations de biens publics, en baisse de 40 % sur un an, et 48 dégradations de permanence, en baisse de 69 % par rapport à 2023.

C’est pour ces raisons que des actions et des outils supplémentaires viennent renforcer le « Pack Sécurité » afin de combattre ces violences et accompagner les victimes.

Le « Pack Sécurité » : un outil de proximité entre l’élu et les forces de l’ordre

Le « Pack Sécurité » comprend des outils de prévention, mais aussi d’accompagnement individualisé en cas d’atteinte à l’encontre des élus. Il s’articule autour de 4 mots-clés :

  • Signaler, notamment via la plateforme cyber malveillance ;
  • Évaluer, avec la création d’un réseau de 3400 référents « atteintes aux élus » au sein de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, chaque menace devant faire l’objet d’une évaluation ;
  • Protéger, avec le renforcement du dispositif « Alarme élu » pour une prise en charge plus rapide en cas d’appel au 17 ;
  • Sanctionner, en accord avec la loi du 21 mars 2024.

« Que les menaces soient physiques, verbales ou cyber, quand un élu est menacé, c'est toujours une menace de trop."

Hélène Debieve, cheffe du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus en charge de la mise en place du Plan de prévention et de lutte contre les violences aux élus